Les numéros gagnants au PMU

Régulièrement, les lecteurs me posent des questions du genre :

– avez-vous des données sur les numéros qui sortent le plus souvent
– avez-vous des statistiques sur les numéros qui sortent ensemble par 2

Par ailleurs, j’ai lu récemment un guide qui suggère de ne jouer que les chevaux dans telle ou telle situation.

Et une autre méthode, qui propose de jouer des couplés avec un numéro pair et un numéro impair parce que cette combinaison gagne plus souvent.

Ma réponse sera plutôt une question :

Comment reconnaître une méthode qui peut fonctionner et démasquer celles qui ne fonctionnent pas ?

Vous vous apercevez que le numéro 15 gagne plus souvent. Il faut donc le jouer.

Est-ce une bonne analyse ?

NON !

Pourquoi ?

Le numéro 15 est sorti plus souvent depuis X temps ?

Cela signifie qu’à un moment donné (peut-être aujourd’hui), il va se mettre à gagner moins, pour revenir à son potentiel normal.

Mathématiquement, si un numéro a un potentiel de 17 % et qu’à un moment, sa réussite passe à 19 %, cela signifie qu’à un autre moment sa réussite tombera à 15 %.

S’il faut 20 mn pour aller d’un point A à un point B en voiture en roulant normalement et que, exceptionnellement vous avez un obstacle qui vous retarde sur les 2 premiers kilomètres, il faudra rouler plus vite sur le reste du parcours pour ne pas être en retard. C’est mathématique.

Nous pouvons donc définir la règle suivante :

Si une méthode utilise simplement le passé pour dire : il faut jouer tel cheval, elle n’est pas valable.

Vous allez donc me dire que TOUTES les méthodes font cela.

Et bien non !

Une bonne méthode compare le potentiel logique à celui de la course.

Il y a une grande différence entre dire : chaque année, le 15 février, il pleut. Il va donc pleuvoir cette année.

Et : aujourd’hui, aucun nuage, le baromètre est en hausse… Il fera beau.

Dans le premier cas, vous avez une méthode débile qui suppose une continuité.

Dans le second, vous avez une approche qui analyse les éléments du jour par rapport à des données moyennes.

Je ne sais pas si je suis très clair, mais si vous ne comprenez pas, postez un commentaire.

 

Un exemple :

Prenez un cheval dont la musique est : 1a 1a 1a 1a 1a

Si la réussite est plus grande, est-ce parce que ce cheval a plus de « potentiel » et il faut donc le jouer ?

Ou est-ce parce qu’il a eu beaucoup de « chance » les dernières courses et que cela ne va pas durer ?

Faut-il le jouer parce qu’il est vraiment exceptionnel et qu’il gagnera toujours, ou est-ce qu’il perdra un jour, et peut-être aujourd’hui ?

Et bien je vais vous apporter la VRAIE réponse à cette question.

C’est très simple, vous avez une chance sur deux, donc, si le rapport moyen du cheval est supérieur à 2, vous pouvez le jouer, sinon, oubliez-le !

En effet, vous pouvez faire toutes les recherches que vous voulez (est-il en forme, est-il en face des mêmes concurrents…), vous allez « avoir raison » une fois sur deux.

Vous gagnerez donc une fois sur deux (sans tenir compte des autres facteurs).

Si vous jouez deux fois 1 € pour gagner 1,80 €, vous êtes perdant.

Si c’est pour gagner plus de 2,20 €, vous êtes gagnant.

Voilà une analyse scientifique. Différente des experts qui disent : c’est un crac, il faut le jouer.

 

Chaque numéro a donc un potentiel identique ?

Non !

Selon le type de course, certains chevaux sont avantagés.

Par exemple, en plat, les chevaux sont classés par poids, pour handicaper les meilleurs.

En trot, les meilleurs chevaux (qui ont le plus gagné) ont les plus gros numéros.

On peut donc s’appuyer sur les numéros pour calculer des probabilités !

Eh bien non !

Beaucoup d’autres facteurs entrent en compte.

Par exemple, en trot, les plus gros numéros partent avec un recul qui devrait « égaliser » les chances.

Mais c’est le même recul pour plusieurs chevaux… qui ne sont pas égaux.

Ensuite, la probabilité est différente si l’allocation de la course est de 20.000 € ou de 100.000 €, et encore plus s’il y a 15, 16, 18 ou 20 partants.

Nouvelle règle :

Une méthode n’est valable que si les éléments de référence sont identiques

Malheureusement, même si l’on dispose de 5000 courses, il faut les diviser en trot, plat, obstacle, puis en allocations, puis en nombre de partants…

Résultat : 5000 / 50 = 100 courses de référence. Ce n’est pas assez !

 

Maintenant, quel est le potentiel logique du 1er favori de la presse ?

S’il n’y avait aucun facteur de modification, le potentiel d’un gagnant en simple placé avec 18 partants serait de 16,67 % (3/18 x 100)

Grâce au système qui égalise les chances, chaque cheval devrait avoir le même potentiel !

Mais ce n’est pas le cas !

Sa réussite (qui devrait être de 16,67 %) tourne entre 40 et 50 % (voire plus). C’est une grosse, une énorme, différence.

Là encore, il existe des raisons valables à une variation du potentiel.

Et là, peu importe le nombre de partants, l’allocation et même le type de course, le premier favori est meilleur, il a un meilleur potentiel logique que le potentiel mathématique pur.

 

Et il faut bien penser à tout pour calculer le potentiel logique

En effet, un lecteur m’a soutenu que l’association d’un numéro pair avec un impair en couplé avait de meilleurs résultats.

Oui, mais non. Ils arrivent plus souvent, c’est parfaitement logique, MAIS ça ne rapporte rien de plus !

Avec 14 partants, il y a autant de numéros pairs que d’impairs.

Mais avec 13, il y a un numéro impair de plus.

Comme il y a (un certain nombre) de courses avec un nombre de partants impair, il y a une meilleure réussite apparente pour les numéros impairs.

Pas clair ?

Pour simplifier, imaginons qu’il n’y ait que des courses de 12 et 13 partants.

Dans les premières, il y a 6 pairs et 6 impairs :

2 4 6 8 10 12
1 3 5 7 9 11

Mais dans les secondes, il y a 6 pairs pour 7 impairs :

2 4 6 8 10 12
1 3 5 7 9 11 13

Soit 1 impair de plus pour 2 courses : 12+13= 25 partants

1 / 25 = 4 %

Il est donc normal que les numéros impairs aient une réussite de 4 % en plus que les numéros pairs.

Donc que les couplés impairs arrivent (apparemment) plus souvent, MAIS, en réalité, ils arrivent exactement dans les mêmes proportions que les autres.

Cela n’a rien à voir avec l’horoscope, la numérologie ou une quelconque martingale…

C’est comme si vous disiez que dans les courses de 3 partants, comme il y a 2 fois plus de numéros impairs, ce sont ceux à jouer.

1 2 3

Il y a deux impairs pour un pair. Mais ce n’est pas parce que vous jouez le 1 ou le 3 que vous gagnerez (surtout si le 2 est le favori). Vous n’avez, dans tous les cas, qu’une chance sur 3  🙂

Magie et illusion !

Attention : certains sites, en carence d’idées, s’inspirent de mes travaux, mais ne lisent pas mes articles jusqu’au bout. Ils préconisent donc, notamment pour le quinté, des arrangement pairs/impairs. Ne faites pas cette erreur !

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8 commentaires

  1. souvent un numéros revient dans une réunion pourquoi ne pas rejouer les numéros ex 487course1 jouer 487
    dans toutes les courses
    qui suives

  2. Merci pour votre raisonnement, je trouve que ce n’est pas facile à comprendre .J’ai utilisé pour mes couplés les nombres pairs et impaires ça a marché sans consulter de programmes à mon sens il y a un peu de hasard si oui pourquoi donc vouloir s’attarder à faire des calculs de probabilités qui quelque fois n’aboutissent à rien. Salut

  3. Bonjour Mr je suis un turfist j’avais du mal et les numéro impair et pair ces cool je comprend mieux si je pouvais a voir d’autre merci

    • Bonjour Paul.
      La réponse est très facile.
      On reconnait un tocard à ses oreilles, plus longues 🙂

    • Je crois savoir que si 16 partants je considère que je travaille avec 17 pour cette raison le dernier n’ de la liste type ex: 11 12 8 15 14 me donne 6 5-9-2-3 il y a plus de chance d’y trouver son couple voire même le quinté.

  4. c’est bien explique sur 50×50 en jeu simple gagnant et place
    et aussi sur la musique chose que moi je jouais comme cela
    1a1a1a1a1a c’est vrai que la cote et faible a l’arriver
    bonne déduction

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